Vous avez sans doute déjà entendu parler du DAS ? Depuis octobre 2010, une loi oblige les constructeurs de smartphone à indiquer la valeur DAS de leurs appareils sur les publicités et les documents d’informations. Mais à quoi sert cet indice ? Comment le mesure-t-on ? Et faut-il toujours privilégier un smartphone avec un DAS très faible ?
Qu’est-ce que le DAS ?
Le DAS est certainement l’indice pour téléphone portable le plus connu et le plus visible. Mais rares sont les consommateurs à savoir exactement à quoi correspond cet indice. Tout au plus, ils savent que plus le chiffre est élevé et plus le téléphone risque d’être potentiellement dangereux pour la santé.
L’indice DAS que l’on écrit toujours en lettres capitales est un acronyme signifiant débit d’absorption spécifique. Pour faire simple, il s’agit d’une unité mesurant la puissance maximale des ondes reçues par un usager lorsqu’il utilise un téléphone portable. Plus le chiffre est élevé et plus le smartphone émettra des ondes électromagnétiques.
L’indice DAS est exprimé en watt par kilogramme. L’Union Européenne interdit la mise en vente sur le marché d’appareils dont le DAS dépasse les 2 W/kg. A titre de comparaison la FCC (la commission fédérale des communications) en charge de la régulation des télécommunications aux Etats-Unis impose au fabricant une limite de 1,6 W/kg.
Attention, ces chiffres sont à relativiser. En effet, la puissance émise par les smartphones n’est pas calculée de la même manière des deux côtés de l’atlantique. Le SAR (Specific Absorption Rate), le pendant américain du DAS se base sur une méthode de calcul différente. Les mesures sont effectuées sur une représentation de tête humaine. Le téléphone est ensuite placé dans différentes positions de chaque côté de la tête du mannequin.
Comment est mesuré le DAS des smartphones ?
En Europe, la mesure s’effectue aussi bien au niveau de la tête que du corps dans des laboratoires spécialisés. Pour respecter les normes en vigueur sur le vieux continent, les fabricants de smartphone se doivent de respecter un protocole de mesure défini par le CENCENELEC (Comité Européen de Normalisation en Electronique et en Electrotechnique).
La mesure du DAS s’effectue avec le téléphone collé à l’oreille du mannequin. Ce dernier est rempli d’un liquide censé imiter le tissu humain. Les mesures sont ensuite réalisées sous différents angles. Cette procédure a pour objectif de reproduire en laboratoire les conditions réelles d’utilisation des mobiles.
Les ondes électromagnétiques sont-elles dangereuses pour l’homme
Aucune étude scientifique sérieuse permet aujourd’hui d’affirmer que les ondes électromagnétiques sont nocives pour la santé. On manque encore aujourd’hui de recul. Toutefois l’Organisation Mondial de la Santé (OMS) a classé les ondes électromagnétiques ou radiofréquences dans la classe 2B c’est-à-dire celle correspondant aux agents pouvant être cancérigènes pour l’homme.
En attendant la publication de nouvelles études, l’OMS recommande aux utilisateurs de réduire au maximum l’exposition directe aux ondes. Privilégiez les kits piétons aux longues conversations avec le smartphone collé à l’oreille. De même évitez de laisser votre smartphone trainer dans les poches de votre pantalon ou de votre veste. Il est également très fortement déconseillé de dormir à proximité d’un téléphone allumé.Vous trouverez ici différentes informations pour vous aider à réduire votre exposition aux ondes électromagnétiques.
Aujourd’hui très peu de consommateurs se servent du DAS comme un critère de choix lors de l’acquisition d’un nouveau téléphone portable. C’est un tort. On trouve aujourd’hui de très bon téléphone avec des DAS très faibles.
C’est le cas par exemple du Galaxy Note 8 dont le DAS tête affiché est de 0,173 W/kg. On pourra également citer le LG G6 (0,393 W/kg), le Galaxy S7 EDGE (0,264 W/kg) ou le Wiko Pulp 4G (0,114 W/kg).